La faute à Corbu ?

LE PROJET

Un processus de développement à long terme, accompagné de diverses actions de terrain, pour aboutir à la création d’un spectacle.« Tout ça, c’est la faute à Le Corbusier ! » est la phrase prononcée par une habitante de Fontenay, balayant d’un grand geste tous les HLM alentour, lors des rencontres à domicile dans les quartiers de Fontenay-sous-Bois, durant la mise en chantier de Sublim’ Intérim.

Cette phrase, qui interpelle, décide la Compagnie Influenscènes à passer une commande d’écriture à Louise Doutreligne sur le thème « Comment vivre et habiter ensemble aujourd’hui ? C’est la faute à Le Corbusier ».

N’hésitez pas à consulter et vous abonner à notre blog :
« C’est la faute à Le Corbusier ? … Comment vivre et habiter ensemble aujourd’hui ? »

http://lafautealecorbusier.wordpress.com
Pour vous abonner à notre blog, renseignez votre email dans la colonne de droite en cliquant sur « abonnez moi »


MODULORS 1, 2, 3 Fontenay-sous-Bois : Version pupitre suivi d’un débat in situ

Versions pupitre de Jean-Luc Paliès

A partir d’une adaptation de « Architectures intimes » échanges de correspondances entre Jean Renault et Stéphanie Marchais.

Avec

Anahita Gohari / Jean-Luc Paliès / Jean Pierre Hutinet / Laura Pelerins / Marie Ann Tran / Patrick Simon

Musique

Jean-Baptiste Paliès et Axel Rigaud

Le Nouveau Prétexte Association Solidarités Nouvelles pour le Logement Lycée Pablo Picasso Chez Madame Sophie Fisher Lycée Michelet Espace Gérard Philipe Lycée Pablo Picasso Associations Jean Zay en Vie et Larris au Coeur Espace Insertion –  Pub brasserie Le Village ADOMA Local Social de la tour Delphine Amicale des locataires Résidence Romain Rolland Redoute Collectif un logement pour tous.

Le Modulor c’est en quelque sorte le « nombre d’or » de Le Corbusier qui mesurait les espaces avec l’étalon humain: un homme au bras levé.

Chantier phase 1 – LES CORRESPONDANCES

En guise de prologue au travail de Louise Doutreligne, nous avons commandé et reçu une correspondance de 25 lettres échangées durant presque 9 mois par Stéphanie Marchais et Jean Renault ; deux auteurs très différents : lui vit à l’ouest de Paris, elle à l’est. C’est une jeune femme qui se consacre aussi à l’édition, lui un homme d’expérience qui fut ingénieur en génie civil… Deux philosophies de la vie, mais un dialogue sincère et fécond engagé sur ce thème étonnant proposé. Nous avons édité leur correspondance dans un ouvrage intitulé Architectures Intimes 

Chantier phase 2 – LES MODULORS*

* Le Modulor, c’est en quelque sorte le « nombre d’or » de Le Corbusier qui mesurait les espaces avec l’étalon humain : un homme au bras levé. Création de 3 spectacles de 33 minutes bâtis à partir de la correspondance de Stéphanie Marchais et Jean Renault, spectacles que nous avons intitulés : Les Modulors*. Chaque spectacle, adapté et mis en scène par Louise Doutreligne et Jean-Luc Paliès, développe dans un échange croisé de 6 ou 7 lettres, l’instruction historique, géopolitique et esthétique d’un « presque procès » de Le Corbusier, avec accusation, défense et points de vue personnels…

Ces 3 « Modulors » qui parlent évidemment de l’architecture humaniste, de ses héritages actuels, de ses dérives et de ses espoirs, sont prétextes à déclencher des échanges animés sur le sujet avec le public, réuni dans des petits lieux, en petit comité, in situ, chez l’habitant, à domicile, dans des cafés, des bureaux, des foyers, des centres sociaux, des lycées, des collèges…                                    Ces « Modulors » s’inscrivent dans le cadre du projet d’actions territoriales « C’est la faute à Le Corbusier », mené avec la Ville de Fontenay-sous-Bois/Fontenay-en-Scènes.
Deux comédiens d’âges opposés portent cette parole dans une « Version Pupitre » croisée, accompagnée d’une musique post-concrète créée par deux jeunes musiciens jazz : Jean-Baptiste Paliès et Axel Rigaud. Le Corbusier a tenté toute sa vie des rapprochements déroutants avec les musiques de son temps pour imaginer des « architectures sonores » ou des « circulations de silence et de bruits » dans les couloirs de ses constructions.
Nous avons créé la Version Pupitre « Modulors 1/2/3 » qui rassemble les 3 « Modulors ». Cette version à 6 et à 4 a déja été présentée dans le cadre des Lundis Inédits à Fontenay-sous-Bois, des Mardis Midi au Théâtre du Rond-Point à Paris en mars 2011 et au Comptoir de la Halle Roublot de Fontenay-sous-Bois en mai 2011.

Nous avons également organisé le samedi 26 mars 2011 une grande journée de conférence/débat sur le thème de « Bâtir/Habiter/Penser – Vivre ensemble aujourd’hui », à Fontenay-sous-Bois (salle Jacques Brel), où sociologues, architectes, urbanistes et politiciens sont intervenus…

Suite à toutes ces rencontres, nous avons réalisé 2 docu-vidéo de 26 minutes chacun, intitulés les « retours de Modulors » !
Les Modulors sont prétextes à des échanges conviviaux et animés avec le public, ils ouvrent le débat facilement…
Les « retours de Modulors » sont donc une compilation des meilleurs moments de ces rencontres, extraits (bien) choisis de ces discussions !

Réalisation/Montage : Jean-Luc Paliès
Images : Cécile Abescat et Lilian Josse
Dérushage : Louise Doutreligne et Alain Clément
LES CONFESSIONS DES ENFANTS DU BETON

Nous continuons de collationner les témoignages vidéo, c’est pourquoi nous mettons en place une nouvelle forme intitulée :    Les « confessions des Enfants du Béton ».
Il s’agit de rencontres (pour un montage de 5 minutes) personnalisées, filmées en vidéo par Jean-Luc Paliès, avec différentes personnalités (ingénieurs, constructeurs et habitants de cités en Banlieue, élus, spécialistes, etc.). Nous prévoyons un casting en novembre 2011 et nous réaliserons à partir de février 2012 les captations des portraits qui apparaîtront dans le spectacle final.

Chantier phase 3 – LA CREATION DU SPECTACLE

Louise Doutreligne, présente lors de toutes ces rencontres (Modulors, Version Pupitre, conférences) qui sont filmées, recueille les matériaux qui lui permettront, avec le « ciment » de ses recherches, de bâtir une nouvelle pièce pour la saison 2012/2013 au titre pas encore définitivement fixé.

MATIERE TEXTE

De même que Gavroche meurt dans la rue en citant deux philosophes, Voltaire et Rousseau
« C’est la faute à Voltaire
Si j’suis tombé par terre
Le nez dans le ruisseau
C’est la faute à Rousseau »…
De même, cette phrase « C’est la faute à Le Corbusier » a pour moi une étrange histoire…
Lors de mes rencontres avec la population de Fontenay-sous-Bois en 2007/2008, à l’occasion de la création de ma pièce Sublim’Intérim, j’ai entendu cette phrase de telle manière qu’elle s’est incrustée dans mon esprit. « Tout ça, là, c’est la faute à Le Corbusier ! » s’est écriée une jeune femme en me désignant, de son seizième étage, le paysage. Cette sortie, inattendue dans la bouche d’une femme, jeune encore, à la fenêtre du seizième étage d’une tour de la banlieue-Est de Paris, balayant d’un geste large du bras le cadre monotone de barres d’immeubles s’étendant sous nos yeux, m’a profondément marquée. Je ne sais si cette jeune femme connaissait réellement l’architecte et son oeuvre, je crois plutôt qu’elle répétait une phrase souvent entendue mais qui signifiait clairement pour elle que, face à tout ce malaise, ce mal-être des banlieues, elle pensait qu’il y avait quelque part, plus ou moins cachés ou disparus, des « responsables ».
Ce moment de conversation a duré une minute à peine : la phrase était courte, je n’ai pas fait de commentaires, j’ai regardé son geste et la ville devant moi… puis nous sommes revenues aux sujets qui nous intéressaient ce jour-là : ma future pièce à écrire, l’intérim, la notion du travail ou du non travail de nos jours… Par contre, j’ai su dans l’instant même de son énonciation que je ferais quelque chose de cette parole et de ce geste… « tout ça, là, c’est la faute à Le Corbusier ! »
Et effectivement, cette pensée ne m’a plus quittée ; j’ai commencé à me documenter sur les architectes, la ville, l’urbanisme, la construction, le bonheur ou la défaite de l’habitat collectif… Et quelques temps plus tard, j’ai imaginé ce nouveau projet d’écriture s’inscrivant dans la ville intitulé « C’est la faute à Le Corbusier ou comment vivre et habiter ensemble de nos jours ».
Mon idée est de produire au final un texte de théâtre, un texte à jouer, en tout cas à adresser, posant la problématique de l’habitat collectif, du pour, du contre, du « obligatoire », du subi, du voulu, du comment on fait avec… Enfin, pour résumer, la question du bonheur ou du malheur à vivre ensemble….
Louise Doutreligne, mars 2011

NOTE D’INTENTION DU METTEUR EN SCENEUn parti-pris de mise en (in) tension de la théâtralité. Une mise en construction plastique architecturée. Il s’agira avant tout d’un espace scénique original, impliquant une « Architecture de la transmission théâtrale » résolument moderne voire « moderniste »…
Le spectateur devrait pénétrer un espace insolite, déroutant, inhabituel, comme dans un Musée d’Art Moderne ou pavillon d’exposition… quant au détour d’un couloir, il découvre, ô surprise, une pièce noire ou blanche avec des objets et maquettes posés là… entourés d’un dispositif d’éclairage et d’images intégrés…
Imaginons donc des acteurs posés sur des objets colorés qui au final viendront se regrouper pour former un tout, une sorte de spirale blanche (aspiration des couleurs et synthèse de la pensée)… Les acteurs portent la parole d’architectes, eux-mêmes soumis aux revendications et réflexions des habitants de la cité (au sens de ville) présents en vidéo et incarnés par des acteurs… (de vrais acteurs interprétant de vraies paroles recueillies, entendues…).
Une musique jazz électro-acoustique accompagnera ce Spectacle-Visite expérimental qui, comportant trois variantes, pourra être vu plusieurs fois…
Jean-Luc Paliès, mars 2011

 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *