De Tartine amère à Sublim’Intérim

UN AUTEUR DANS LA VILLE
LES PODCASTS

Histoire sublime d’un spectacle né à Fontenay-sous-Bois

TARTINE AMÈRE
Intentions de travail entre l’écrivain et le metteur en scène
« Tartine Amère », c’est une série d’esquisses textuelles produites par Louise Doutreligne en confrontation avec la population « choisie » de Fontenay-sous-Bois. « Choisie » voulant dire que nous dirigeons les regards de notre « écrivain de théâtre » associé vers ces tours , ces pavillons ou ces lofts qui abritent ces gens presque normaux qui forment ce qu’il est commun d’appeler « la population ».  Mais, ceux-là ont la particularité en plus de côtoyer de près, ou la précarité, ou l’intermittence, ou l’intérimaire. Cette situation sociale est au cœur de leur quotidien. Elle agit sur la qualité de leur motivation de vie et de l’organisation de leur citoyenneté amoureuse. Souvent, avec humour, la lucidité du désespoir pourrait affleurer avec beaucoup de dignité… Mais, finalement, c’est l’espoir, la passion, la leçon de vie qui l’emportent.
· A la suite des rencontres (filmées en vidéo), Louise Doutreligne affinera son « premier jet » pour le mettre à l’épreuve d’une présentation (par retour) publique en Version Pupitre de son texte intitulé désormais « L’amour, c’est un boulot de tous les jours ».
· A partir de là, la production se mettra en place. En collaboration avec un musicien contemporain, nous élaborerons une sorte de « comédie-opéra » avec six acteurs/chanteurs et trois musiciens… L’objectif sera de « traduire » le texte/livret définitif dans un langage à la fois plus distancié, plus ouvert et plus universel (chant, danse, cirque, marionnettes…). La mission de Louise Doutreligne sera de collaborer au plus près avec le compositeur et ces autres partenaires…
· La mise en scène viendra tenter de mettre en perspectives, à la fois les « couches » successives des rencontres/chantiers et la création originale autonome. La présence de « la population » sera un élément prépondérant de l’univers visuel qui, par les photos ou les vidéos et la création vidéo viendra en résonance s’afficher, sur les éléments scénographiques qui seront fluides, mouvants (tissus ou toiles) architecturant des espaces à recomposer sans cesse.
Jean-Luc Paliès

Présentation du Thème de « L’amour, c’est un boulot de tous les jours » 
En tant qu’Auteur en résidence à Fontenay, j’ai eu envie de proposer un thème autour de la notion du travail intérimaire, de l’intérim c’est-à-dire : qu’est-ce que ça fait dans les têtes et dans les corps et dans les couples et dans les familles, dans les amours et dans les souffrances, qu’est-ce que ça fait cette notion du travail qui a changé… Avant on naissait là, on se mariait à côté, on travaillait en face et on allait au cimetière au bout de la rue… Tout est bouleversé, chamboulé maintenant, on ne peut plus s’appuyer sur ce petit tour de piste bien cadré et tout prévu, on est tous obligés à l’aventure, même ceux qui n’ont pas le tempérament : le travail tu le prends où y en a, loin ou pas loin, alors les amours n’en parlons pas, et bien si justement si on en parlait… si bien qu’au final la pièce s’intitulera peut-être L’amour c’est un boulot de tous les jours… Alors, j’ai écrit des bouts de scènes éparpillées, quelques modules et je les lis le soir, je suis auteur à domicile.
Il est vingt heures trente, je lis en haut d’une tour à Fontenay-sous-bois et ils écoutent, je ne les connais pas… on filme aussi, oui, il y a une autre autrice qui filme ce qu’on fait là, on fera deux œuvres, elle le film, moi la pièce… et à peine finie la lecture, les questions fusent, ça rit, ça s’engueule, ça discute et surtout ça se réjouit… l’hôtesse sert à boire et à grignoter et ça repart de plus belle, ils n’en reviennent pas de cette rencontre, de leurs propres paroles et surtout prise de paroles, ils ont l’impression de rêver, certains disent « depuis si longtemps dans cette tour et on a l’impression qu’on s’est jamais parlé »…
Alors on se donne rendez-vous pour les lectures des Lundis de Fontenay (reprise des Mardis midi du Rond-Point) et puis surtout pour la création de la pièce et même peut-être en amont quelques lectures du texte avancé.
Louise Doutreligne 

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